posté le 19-07-2005 15:19
Bonjour à tous ! Voilà
un petit débat au sujet d’un phénomène très connu à propos duquel, j’en
suis sûr, chacun aura un point de vue différent ; je veux parler de la
période de chauffage (après application de la haute tension) de nos
braves amplificateurs à tubes. Tout le monde s’accorde à dire qu’il
faut parfois 10 ou 30 minutes de fonctionnement pour arriver à la
quintessence sonore, la transparence absolue, à fort et à faible
niveau. Je me suis encore posé la question tout à l’heure en écoutant
la Cinquième de Shostakovich par Gergiev et le Kirof (à ne pas rater
chez Philips). Quelles sont les causes de ce délai de conditionnement ? Mon
opinion personnelle est que la montée en température du transformateur
de sortie y joue un grand rôle. Nullement à cause de la résistivité
accrue du primaire, mais peut-être par un effet purement mécanique de
blocage dû à la dilatation des spires ; les vertus du gonflement, de
l’œdème du transfo qui bloque les vibrations parasites des spires !
J’avais déjà mentionné le néfaste ‘Chant des Transfos’, j'y revient ! On
peut certainement avancer d’autres hypothèses, et même des causes
multiples, les enceintes mêmes pour certains, opinion non partagée car
le phénomène est très net même à faible niveau. Voilà, le débat est ouvert...
Arnaud H.
posté le 19-07-2005 18:55 Bonsoir Oui Arnaud, bien sûr, mais, que penser alors d'un OTL ? Aïe ! As-tu
pensé à alimenter les filaments durant 15 mn avant d'appliquer la HT
pour t'assurer que cette quintessence, cette transparence est
bien l'apanage de cette bête de cuivre et d'acier ! Certains
assurent attendre un certain temps également pour percevoir cette
transparence sur les amplificateurs à transistors.......
posté le 19-07-2005 20:58 Bonsoir Marc, Pour
les transistors je comprends parfaitement le rôle de la chaleur qui
déplace le point de fonctionnement vers celui choisi pour sa moindre
influence. Il en a été beaucoup question dans la Nouvelle Revue du Son. Chauffer
uniquement les filaments durant 10 minutes ne met pas les tubes
vraiment en température de fonctionnement, je ne pense pas faire
l’essai. Par contre j’ai un OTL circlotron en développement sur
simulateur, il fera 8W sur 8 ohms et sera stable en toute circonstance,
même si plusieurs tubes tombent en panne simultanément ! Si cela intéresse quelqu’un…
Arnaud H.
posté le 19-07-2005 21:38
Citation : Par contre j’ai un OTL circlotron en développement sur
simulateur, il fera 8W sur 8 ohms et sera stable en toute circonstance,
même si plusieurs tubes tombent en panne simultanément !
Entre la simulation et la réalité, il y a une grosse différence, et les surprises seront sans la pochette ! Bon courage.
posté le 20-07-2005 16:08 Bonjour Jean, Les
OTL ont effectivement une sérieuse réputation d’instabilité, mais le
montage circlotron avec ses deux alimentations flottantes indépendantes
permet de voir les choses sous un nouvel angle. Le circuit simulé est auto-stable quelques soient les dérives des tubes de sortie. Je
joins une courbe montrant l’effet sur la charge d’une panne brutale de
la moitié des tubes situés tous du même côté. Encore mieux, on peut
ôter tous les tubes un à un et dans n’importe quel ordre sans provoquer
de surcharge en sortie ! Un proto en mono verra le jour cet hiver, on en reparlera.
Arnaud H.
posté le 19-07-2005 22:43 Bonsoir Bien sûr Arnaud, c'est toujours intéressant ! J'ai
moi-même deux "Circlotron" en préparation un 2 fois 3 6C19 et un
KT66 ainsi qu'un transistor , toujours en Circlotron. L'étude à été
fortement perturbée par manque de ....temps .. mais, plaie de temps
n'est pas mortelle, et je suis toujours là !
Et puis il y a aussi mes petites Back Loaded ...ça fait pas mal de
choses..Et puis, juillet, août, et septembre sont les mois des
écoutes....en direct ! Je
n'ai fait aucune simulation pour l'instant, non pas que je suis contre
, d'ailleurs, comment peut-on l'être ? Mais, je ne me suis pas
servi d'un PS spice depuis fort longtemps, et je ne l'ai même pas
réinstallé sur le PC. La puissance sera à peu près équivalente à la
tienne, car je pense travailler bien en dessous la puissance maximum
possible. D'ailleurs, y a-t-il vraiment un intérêt à travailler en
dessous? Je te laisse répondre à la question en expert que tu es.
Moi, à part éviter la dégradation prématurée des tubes, je ne vois
pas autre chose...
Amicalement
posté le 19-07-2005 23:25
<<<Mon opinion personnelle est que la montée en température du
transformateur de sortie y joue un grand rôle. Nullement à cause de la
résistivité accrue du primaire, mais peut-être par un effet purement
mécanique de blocage dû à la dilatation des spires ; les vertus du
gonflement, de l’œdème du transfo qui bloque les vibrations parasites
des spires !>>>
Arnaud restons les pied sur terre d'accord !hi !
Pense
tu que même si les spires se dilate ne serait ce que de 5/10ème , ce
qui me parrait déjà peux probable , que celà permet d'aboutir à la
transparence abosolue dont tu parle ??!! A savoir que la tranparence
absolue dont tu parle est comme le saint gral !!! inateignable !
Pourquoi un transfo de sortie devrait chauffer ?? c'est nouveau ça ??!!
En fait je ne comprend même pas ce débat lunaire , et je compte même pas les parsec !hi hi!
posté le 20-07-2005 16:56 Je pensais bien que j’allais provoquer quelques rictus, mais je constate qu’il n’y a d’explications autres pour l’instant. Je
profite pour signaler à Pierrot qu’un transfo chauffe toujours plus ou
moins (de par les résistances parasites), 8W dissipés dans le montage
en question (classe A). Même si la ferraille dissipe bien à
l’extérieur, le cuivre interne est plus chaud car confiné.
Arnaud H.
posté le 22-07-2005 14:49
Tu es tout excusé, tu ne pouvais pas savoir que mes amplis sont à
combustion interne, 2 à 3 kilos d’anthracite à l’heure, une briquette
pour la nuit ! Trêve de plaisanterie, tout ampli chauffe un peu, de
par la résistance des fils et par les courants de Foucauld ; les
rendements en alternatif ne sont jamais de 100%, et en continu c’est de
la dissipation pure. J’en ai même connu des gros qui baignaient dans
l’huile pour évacuer les calories vers leurs ailettes externes. J’ai collé une sonde en surface et j’ai mesuré 38 degrés au bout de 30 minutes pour une dissipation interne de 7W.
Arnaud H.
posté le 22-07-2005 16:40 Bonjour Je pensais que tu chauffais au mazout ! 3 kilos de charbon ? Houille ! . Oui
mais là Arnaud, tu ne parles plus de petits transfos de sortie ? Des
transfos de puissance ça monte bien plus haut que ça en température
!
posté le 01-08-2005 12:42 Chambrion Pierre a écrit: >A savoir que la tranparence absolue dont tu parle est comme le saint gral !!! inateignable !
Pierre,
Ce n'est pas la question d'atteindre le nirvana... Simplement une différence de qualité notable après quelques bonnes minutes d'utilisation d'un ampli à tube.
Tu
peux faire l'essai avec ton 845... Tu allumes ton ampli, tu prends un
disque que tu connais bien, tu l'écoutes une première fois entièrement
puis une seconde fois aussitôt à la suite. Tu verras que le disque te
parraîtra meilleur la seconde fois.
C'est
une période de chauffe pendant laquelle les tubes se stabilisent
mécaniquement et rien ne sert de préchauffer, sans HT, les tubes pour
combattre ce phénomène car la température finale d'un tube n'est
atteinte que grâce à l'émission électronique (le chauffage tout seul ne
porte pas l'ensemble du tube à une température très élevée.)
C'est effectivement un sujet intéressant. Pour moi, cette période de "chauffage" est d'environ la durée d'un CD. La différence de qualité est particulièrement notable sur les amplis en classe A (beaucoup plus que sur un AB1 ou autre.)
J'ai
un peu de mal à adhérer à ta théorie du transfo qui se dilate, Arnaud.
Mais, je n'y avais jamais pensé... alors peut-être cela fait-il partie
du phénomène.
Je pense que ce problème est surtout
causé par la période de stabilisation mécanique des tubes.
Principalement la cathode qui inévitablement à besoin d'un temps
certain pour arriver à une température stable. Il est fort probable que
durant les 15/20 premières minutes de "chauffe" l'espace de charge
n'est pas optimum et certainement instable à cause de la dilatation
continue du métal. Cela expliquerait, selon moi, cette perte de qualité
que l'on peut ressentir à chaque mise en route.
On trouve
aussi une différence de qualité d'écoute selon la période de la
journée. La nuit est particulièrement propice à un bon fonctionnement
et quelques bons frissons d'écoute. Pourquoi ? Certain diront, le
secteur est moins pollué. D'autres, les bruits ambiants sont de faible
amplitude. D'autres encore assureront que c'est une question de
psycho-acoustique (période de repos et de décontraction.) Peut-être un peu des trois... ?
posté le 01-08-2005 12:52 Et
j'ajoute que, comme sur un ampli à transistors, le point de
fonctionnement du tube n'est pas du tout stable dans les premières
minutes. Faites des mesures sur un ampli que l'on vient d'allumer,
répetez ces mesures cinq minutes plus tard, puis cinq minutes plus
tard.... il faudra bien 1/4H minimum avant stabilisation de l'ensemble.
Sur
un ampli à transistors cette période de chauffage est aussi bien plus
significative sur un classe A que sur un classe AB (idem que pour le
tube.)