En
résumé, il s’agit de se passer de transformateurs de sortie en
utilisant des tubes à faible résistance interne et mis en parallèle. Le
corollaire est la nécessité de disposer d’alimentations musclées sur
les étages de sortie. Il faut en plus un second groupe d’alimentations
à tensions plus élevées destinées aux étages d’entrée et driver. Et
c’est sans parler du chauffage des tubes, ceux de sortie sont vraiment
gourmands. Le problème typique des OTL est la dérive de l’équilibre
entraînant le passage d’un courant continu à travers les enceintes. Ce
problème est réglé sur mon montage grâce la configuration en circlotron
associée à un circuit stabilisateur de mon invention . Aidée en
dynamique par la correction différentielle, son efficacité est telle
qu’elle permet d’ôter les tubes de puissance en marche (puis de les
remettre) dans un ordre quelconque sans danger pour les enceintes. En
régulation cela s’appelle un PID (Proportionnelle, Intégrale,
Différentielle). Ce circuit est indépendant de celui du signal. Il
permet aussi de monter des tubes non appairés. Pas de contre
réaction globale donc, mais une correction différentielle qui ne
renvoie vers l’entrée que la différence Sortie – Entrée , donc les
défauts. Ce montage est compatible avec une entrée symétrique. Il n’en sera que meilleur. La
puissance est volontairement modeste (2*12W), car je me refuse tout
courant grille positif. La durée de vie des tubes de sortie est
également protégée en restant bien en dessous de leur puissance
nominale. Les premiers essais on montré que cette puissance est
largement suffisante en écoute domestique sur des enceintes affichées à
89dB de rendement. Les étages d’entrée et driver sont montés en
‘super triode’ (réaction anodique). Les distorsions s’en trouvent
réduites à moins de 0,5% à 12W. A un niveau domestique, on est en
classe A avec une distorsion insignifiante (<0,1%). Cerise sur le
gâteau : le schéma adopté élimine tout bruit d’origine interne
(réglage Pot1). Il permet ainsi de chauffer les filaments en
alternatif ; il gomme également les effets microphoniques et
bruits thermiques divers. La bande passante (1Hz à 250kHz) est
volontairement large. Le schéma inclut des constantes de temps RC qu’il
ne faut pas chercher à modifier sous risque d’accrochage très basse
fréquence (motor boating). La sensibilité d’entrée est obligatoirement élevée (100mV) avec le type de correction adopté. Un dernier point à signaler est l’utilisation exclusive de triodes. Les connaisseurs apprécieront. A très bientôt pour le premier compte-rendu d’écoute en déplacement. Les alimentations : Les 90V stabilisés pour une voie : http://sites.estvideo.net/papanaka/OTL_circlotron/Alim_90V.jpg Les 235V stabilisés et symétriques et la masse commune aux deux voies : http://sites.estvideo.net/papanaka/OTL_circlotron/Alim_OTL_DIV.jpg Les 235V symétriques, détail pour une voie : http://sites.estvideo.net/papanaka/OTL_circlotron/Alim_sym.jpg
Arnaud H.
posté le 29-01-2007 13:25
Première sortie hier pour l’OTL, en visite chez Olivier, violoncelliste
de son état et grand amateur d’amplis à tubes. Nous fûmes rejoint par
François, hautboïste et constructeur d’ampli à ses heures. Un autre
Olivier, luthier cette fois, devait nous rejoindre, mais sa voiture a
eu quelques petits problèmes. Ce sera pour la prochaine fois. Les enceintes actuelles d’Olivier sont des colonnes REGA ELA, à 89dB de rendement, accord en quart d’onde. Olivier est en plein déménagement, alors on pousse un peu les cartons pour déposer l’OTL et ses alimentations. Comme source on utilise un lecteur SACD Philips 963 et un Arcam Delta 70.2. Aucun préamplificateur n’est utilisé, un simple potar 47K monté dans un vieux boîtier (vide) de préamp Quad assure la liaison. Je
branche l’OTL sur le SACD Philips, je chauffe, j’envoie du bruit blanc,
vieux tic personnel, question de ‘voir’ un peu. Là, surprise, pas
d’aigus sur l’enceinte droite ! On regarde plus près et l’on constate
qu’un doigt innocent a enfoncé le dôme du tweeter. Inutile de chercher
le coupable, il est en ce moment à la crèche ! Mais Olivier très
inspiré, aspire la membrane qui reprend miraculeusement sa forme
convexe. Il aura son diplôme es-gobeur-de-membranes, c’est sûr ! Re-coup
de blanc (que du bruit !) : tout est rentré dans l’ordre. On savoure le
café (bien noir), on respire et on place un premier disque
Monteverdi, in ballo delle ingrate, les Arts Florissants. Tout
de suite on baigne, cerné par l’ambiance de salle. On baisse le potar
pour obtenir un niveau réaliste. Premiers commentaires : remarquable
présence des chanteurs et des instrumentistes, les aigus sont fouillés,
sans aucune agressivité ni sifflantes. J.S. Bach : sonates et partitas pour violon seul. On
baisse encore le volume pour assurer un niveau réaliste. Les cordes en
boyaux ne montrent toujours pas d’agressivité malgré des attaques à
l’arraché. La réverbération de la chapelle nous enveloppe.
Stefano Landi : Homo fugit… http://fp.nightfall.fr/index_753_stefano-landi-homo.html La prise de son semble un peu ramassée. Olivier connaît bien ses disques. On
remplace mon SACD Philips par son Arcam Delta 70.2 et le changement est
radical, un espace plus large est au rendez-vous. Stupéfaction ! A mon
avis, il s’agit là d’une prise de son avec des microphones très
rapprochés, et ce sont les petites divergences qui font le détail. On gardera donc l’Arcam pour la suite du programme. Plage 2 : Augellin : des voix naturelles, éclatantes, pas de chuintantes ni de sifflantes. Plage 6 : Canzona Detta La Pozza : je note le touché palpable de la harpe et du tambourin, des graves enveloppants.
Goran Brégovic : Tales and Songs from Wedding http://www.priceminister.com/offer/buy/9327116/Bregovic-Goran-Tales-And-Songs-From-Weddings-And-Funerals-CD-Single.html
Plage 6 : Maki Maki : la densité sonore est extrême, tous ces cuivres
jouant simultanément tout près des microphones. L’OTL est à l’aise, on
peut compter les instruments, le tuba décolle littéralement les
tapisseries tout en restant très velouté et rond à souhait. Pas de
dureté, du cuivre, rien que du cuivre ! Harry Potter , the Prisonner of Azkaban Plage
3 : Magicobus : On ressent physiquement les montés et descentes des
potentiomètres placés derrières les microphones multiples. Des
troncatures de réverbérations et des instruments surgissant du
néant…l’OTL est sensible à cette magie !
Natalie Dessay : cantates italiennes de Haendel http://www.forumopera.com/critiques/delirio_haim.htm Plage 13 : Aci, Galatea e Polifemo : François
ayant fait remarquer que l’OTL de par sa tenue aux extrémités du
spectre, semble un peu défavoriser le registre médium. Je propose alors
ce disque et cette plage pour remettre les pendules à l’heure ; le duo
de Natalie avec le hautbois de Patrick Beaugiraud est un vrai régal,
l’équilibre des timbres est respecté et dans les fortissimo on éprouve
les sensations physiques du direct ; il flotte comme un parfum de
soprano, hmm…
C’est à ce moment que notre hautboïste François
propose de basculer sur l’ampli d’Olivier, un PP EL84 qu’il connaît
bien pour l’avoir monté lui-même. Même disque, même plage ; tel un simple scribe, je note les commentaires en me taisant. : _
Le haut bois n’a pas le même son ; _ c’est étriqué ; _ le violon solo à
gauche est nettement en retrait ; _ impression de rondeur un peu
focalisée ; _ absence de cet extrême grave impalpable qui transmet
l’ambiance de salle. Sur le même PP EL84 on repasse des disques déjà
entendus sur l’OTL, avec toujours cette impression de pertes
d’information, pertes de la prise directe avec les instruments. On rebranche l’OTL, après tout on est venu pour cela ! On retrouve le contact physique, ‘les enceintes se transforment en instruments’ (ce sont nos musiciens qui parlent).
Musiques au temps des pyramides. Plage
12 : Reconstitution d’instruments retrouvés dans les tombes des
pharaons, telle cette harpe colossale qui résonne dans l’extrême grave,
avec des sons boisés qui ne finissent pas de vibrer et produisant des
interférences infrasoniques, et ce en duo avec une flûte diaphane ne
générant qu’un souffle d’air façon flûte de pan. Rencontre des extrêmes
et touché physique des cordes, étonnant !
Pendereki : Métamorphoses http://www.passion-tube.com/w-agora/view.php?site=passiontube&bn=passiontube_musique&key=1136797170 Plage
6 : Nous sommes en prise direct avec le Strad d’Anne Sophie Mutter.
Dommage que le luthier n’ai pas pu venir ! Jusqu’au frottement de la
colophane dans les notes en harmoniques. L’orchestre est envoûtant et enveloppant, hypnotique, ça plane, on tire la langue, j’en ai encore des frissons dans l’échine ! Je note encore ce commentaire de François : _ un violon tel que l’entend le soliste, avec son impact physique sur le tympan.
Bela Bartok Sur le même disque, on retrouve Anne Sophie Mutter en duo avec Lambert Orkis au piano. On se délecte des nuances de jeu subtiles et des silences qui deviennent respirations. Le
piano n’a pas tout à fait l’ampleur que je lui connais sur ma chaîne
personnelle, les colonnes Réga montrent ici une première limite. Il est
dur de se battre contre les 30DY du maître Georges Cabasse.
Grand orgue : Reubke psaume14 Un vieux disque de démo ‘Nouvelle Revue du Son’. Là je joue vraiment les méchants ! Cette
plage est redoutable par les fortissimo du Grand Jeu auxquels s’ajoute
le pédalier à la limite basse du spectre audible. Le 30Hz est à –6dB du
plafond, les Réga donnent leur maximum, mais on est loin des pressions
sur l’abdomen générés par mes 30DY en enceinte apériodique. Quant à
l’OTL, parfaitement à l’aise, il tente l’impossible, on sent que ça
remue dans les colonnes Réga et que ça bouge un peu au niveau des
tympans. L’espace sonore reste bien entier quoi qu’il arrive.
J.S. Bach Passion selon Sain Jean On
se repose les tympans par une démo inhabituelle mais significative : on
baisse progressivement le potentiomètre pour constater que le message
demeure entier même à très faible niveau, pas de dégradation de
l’espace sonore, les instruments restent bien présents et leurs timbres
intacts. La Classe quoi ! (Classe A bien sûr, à ces niveaux).
Schulhoff : 5 pièces pour quatuor à cordes et duo violon violoncelle Le
Quatuor Prazak est particulièrement bien enregistré, dans un climat de
musique de chambre, le dosage de la réverbération est parfait. Tout est naturel et la qualité des silences ajoute à l’ambiance, les instrumentistes y restent présents.
Trio Jacques Loussier Sarabande
de Bach : les gammes à la contrebasse sont un peu lissées par la
coupure grave de ces petites colonnes ; c’est normal comme effet. Olivier
est étonné par l’absence de bruit de fond. En fait il faut coller
l’oreille aux enceintes pour percevoir un léger souffle. Je termine
par une démo technique : j’ôte un tube de puissance et on continue
d’écouter à puissance domestique. Je remets le tube ; est-ce
psychologique, Olivier semble percevoir sa réinsertion, personnellement
je ne fais pas la différence. Comme on se brûle les doigts,
l’expérience n’est pas retentée. Ensuite j’ôte une 12AU7 driver !
L’écoute se poursuit, toujours à puissance domestique. Tout semble
normal ; une seule branche de l’OTL est active dynamiquement et tant
qu’on reste en classe A ça continue de fonctionner sans distordre ! Ultime
expérience amusante : après avoir remis le tube driver en place, je
tente de provoquer des parasites en agitant les tubes sur leur
supports, rien, silence radio ! Pas plus de réponse en les choquant un
peu ; aucun effet microphonique ne semble à craindre ! C’est un effet
de la CR différentielle croisée. Pour finir on parle un peu d’avenir. C’est sûr, on se reverra ! Quelques photos de l'évènement : http://sites.estvideo.net/papanaka/OTL_circlotron/P1262028_.jpg http://sites.estvideo.net/papanaka/OTL_circlotron/P1262030_.jpg http://sites.estvideo.net/papanaka/OTL_circlotron/P1262033_.jpg http://sites.estvideo.net/papanaka/OTL_circlotron/P1262035_.jpg
Arnaud H.
posté le 29-01-2007 13:43 Bonjour Arnaud et bravo la saga OTL arrive à son 6ème, et probablement le dernier, tome... ce
fut pour toi un long travail et qui nous à tenu en haleine (surtout
moi, depuis le temps que je recherche LE "output transformer less") D'ailleurs,
je suis toujours sur les alims 90v et je voulais te demander qu'elle
était la tension maxi, tout en restant dans les marges de sécurité que
tu as fixées, que l'on peut appliquer sur l'anode des 6080 car avec mes
transfos et en simul, je tourne aux environs de 100v (+/- selon les
crêtes de courant); si c'est trop élevé, je débobinerais qques spires
pour arriver aux 90v requis... tes écoutes se feront avec la réaction anodique ou avec le schéma original ?
posté le 29-01-2007 15:25
Bonjour Franck, je vois que tu es toujours passionné par le sujet et
que ça avance aussi de ton côté…plus on est de fous… ! Si tu
veux montrer aux amis de beaux signaux carré à 20Hz à la puissance
maxi, il faut que 1730mA puissent être débités en continu sans
passer sous la barre des 90V (le double avec tes 8 tubes par voie =
3,5A). Si tu te contentes de signaux musicaux normaux, de grosses capas
suffiront pour assurer la tension sous un courant moyen de 610mA (le
double avec tes 8 tubes par voie). Pour ce qui est de ta question au
sujet de la tension maxi, ce qui me serait utile, ce serait de
connaître la résistance de sortie de tes alimentations 90-100V. Effectue
des mesures de tension à des débits variables (au moins deux) pour
avoir la pente R=dV/dI (de 160mA jusqu'à maxi ci-dessus). N’insiste pas
trop longtemps, inutile de griller de belles et grosses résistances de
50 à 500 ohms! Essaie avec des ampoules de différentes
puissances ; des 40W et plus, de une à plusieurs en parallèle
par exemple.
Arnaud H.
posté le 30-01-2007 11:20 bonjour Arnaud
j'ai verifié sous simulation avec PSU II l'impédance de sortie de
l'alim et j'arrive au résultat suivant : sous 160mA l'alim sort 109
volts et sous 3.5A, elle sort 104 volts soit un dV de 5 volts pour un
dI de 3.34A ce qui me donne une impédance de 1.5 ohms; est-ce dangereux pour les 6080 ? est-ce que ce dV de 5v portera préjudice à la stabilité de l'ampli sachant que les 235v seront régulés ? Franck
posté le 30-01-2007 13:20 Bonjour Frank ! Si tu comptes mettre 8 tubes par voie, le courant de repos que je conseille est de 320mA par alimentation 90V. Avec
107V moyens tu as peut-être de la chance, car avec un petit enroulement
supplémentaire tu pourrais te rapprocher des 90V en le branchant en
opposition, ou alors des 125V que je préconise pour des 6336A (1*6336A
= 2*6AS7GA). La monté de tension ne met pas les 6AS7 en péril,
sauf si on veut fournir d’avantage de watts. Par contre, au dessus de
90V il faut quand même polariser plus bas et dans ce cas mon
stabilisateur sera moins efficace. Le pont de polarisation serait de
toute façon à revoir. Tiens-tu compte des résistances parasites, primaire, secondaire, self ?
Arnaud H.
posté le 30-01-2007 16:03 J’ai simulé une solution très intéressante avec des alimentations de 105V. Les
résistances ‘talons’ R1 et R23 passeraient de 0,1 à 6,8 ohms 10W (non
inductives) pour un montage à 4 tubes. La moitié pour 8 tubes. Cela repousse le problème de la limite liée à l’apparition du courant grille positif (si Vgk>0). En prime cela ajoute une CR purement locale avec réduction supplémentaire des distorsions. La
polarisation devrait toutefois être abaissée jusqu’à –43V, mais ce
n’est pas une obligation si tu désires une bonne marge en Classe A. La puissance monte aisément à 18W (4 tubes), avec toutefois un peu de maltraitance vis-à-vis des tubes. Seul problème :ça chauffe ! On
peut aussi éclater le talon unique en mettant un talon par cathode ou
par tube. Cela aide le circuit de polarisation et fractionne le
chauffage.
Arnaud H.
en
fait j'ai juste fait les mesures de resistance cc primaire et
secondaire, mesuré le secteur et mesuré la tension de sortie hors
charge du transfo et rentré toutes ces données dans PSU et lui à
calculer automatiquement l'impédance du secondaire; ajoute t'il
d'office un petit pourcentage equivalent à quelques résistances
parasites ça je ne sais pas... de toute façon, le fait que j'ai près
de 105 volts sous 3.5A change toute la donne et va me permettre de
reguler et ainsi de faire tourner l'ampli dans les conditions optimales
de fonctionnement telles que tu les a calculées; le fait que je ne
veuille pas réguler n'était pas une volonté de ma part mais j'étais
bêtement parti sur une sortie de 70v (tension nominale sous 7.14A de
charge et pas à vide, hé hé...) soit environ 98v une fois redressés ce
qui laisse peut de place pour une régul. mais c'était sans compter sur
le mauvais taux de régulation (13%) de mes toriques et je me dis
qu'avec 14 ou 15 volts de tension de déchet, je peux intercaler une
régul genre TL783ckc+balast et pour être sur de ne pas tomber sous 10
volts de dechet, je ferais, comme tu l'as indiqué, un petit rajout de
qques spires sur chaque transfo au cas ou mon secteur tombe de 230
volts à 220 volts, on ne sait jamais... voilà, le brouillard se dissipe sur les 90 volts
posté le 31-01-2007 08:09 Merci René pour Anne-Sophie ! Pour revenir à nos anodes, il s'agit plutôt d’une réaction que d’une CR .Le gain global de l'OTL se trouve légèrement augmenté ! Il
s’agit d’avoir sur la HT d’un étage (ici l’étage d’entrée), une
fraction du signal en phase prélevé sur un étage suivant. Je profite du
déphaseur pour le prélever en face, donc bien en phase. Cela porte un
autre nom : la super triode. De cette manière les défauts des
tubes situés dans cette boucle réactive se compensent ; à
condition de ne pas forcer la dose, sinon des harmoniques
réapparaissent, mais en opposition. En fait le dosage passe par un
minimum. Le tube en aval vient décaler (swing) la droite de charge du
tube qui précède et compense ainsi les défauts de non linéarité. Une
autre condition doit être remplie : le tube en aval doit débiter
nettement plus que le tube en amont. C’est le cas ici (1.5mA en entrée
et 5.1mA sur le driver). Les mesures sur le proto : http://60gp.ovh.net/~passiontS/w-agora/view.php?site=passiontube&bn=passiontube_technique&key=1165849764 Pourquoi le retard sur la version stéréo ? Justement pour l’auditer sans cette modification !
Arnaud H.
posté le 13-02-2007 11:33 Bonjour ! Les
températures plus clémentes m’ont permis de retrouver le chemin de
l’atelier ; j’en ai profité pour recâbler une des voies en
‘réaction anodique’, c’est-à-dire avec une HT partiellement en couplage
croisé entre l’étage d’entrée et le driver. Ce montage dit ‘en super
triode’ auto-compense les non linéarités des triodes sans ajouter de
contre réaction. http://sites.estvideo.net/papanaka/OTL_circlotron/circlotron_otl_principe_v2.jpg J’ai
procédé à quelques écoutes. Sur un message musical on ne remarque pas
de changement, par contre sur du sinus pur, l’oreille relève une pureté
accrue. Nous avions déjà observé sur le proto, qu’en montage super
triode, les distorsions (H3) passaient de 1% à 0,3% en limite
d’écrêtage. Et bien, cela s’entend sur des fréquences pures. http://60gp.ovh.net/~passiontS/w-agora/view.php?site=passiontube&bn=passiontube_technique&key=1165849764 Le
second canal sera également modifié dans la foulée ; l’OTL sera
alors paré pour une seconde série d’écoutes en terrain neutre.
Arnaud H.
posté le 14-02-2007 20:39 Bonsoir Arnaud,
certainement que tu as deja expliqué ce schema, mais j'ai du mal a
comprendre comment cela fonctionne . l'entrée la symetrisation suivi
des drivers et de la puissance mais la droite du schema, je ne
comprends pas ? peut etre l'as tu deja expliqué qq part ? merci A+
posté le 15-02-2007 12:19 Bonjour François, Effectivement,
ce fil dure depuis 2 ans et les explications concernant le polarisateur
symétrique (à droite du schéma) se fondent déjà dans la nuit des
temps ! Pour le polarisateur figurant au schéma nous sommes à la version 2, plus efficace. En
deux mots : une fois les réglages du polarisateur effectuées de
manière à avoir des courants de repos égaux dans les deux branches de
l’étage de puissance (160mA) et un delta de tension à peu près nul
entre les anodes du polarisateur on obtient une stabilité à toute
épreuve permettant même d’ôter des tubes de puissance en marche sans
risque pour les enceintes. Le réglage est décrit ici : http://60gp.ovh.net/~passiontS/w-agora/view.php?site=passiontube&bn=passiontube_technique&key=1159291863 Ce
qui n’apparaît pas au premier coup d’œil, c’est que ce polarisateur
forme un ensemble avec l’étage d’entrée et les condensateurs de
liaison, cela s’appelle un PID (régulateur Proportionnel + Intégral +
Différentiel), la réponse différentielle est fournie par l’étage
d’entrée à travers les condos de liaison. Le choix des constantes de
temps est très important, il ne faut pas vouloir modifier les valeurs
des résistances et des condensateurs, et ce sur aucun étage. Les graphes ci-joints montrent l’effet d’un arrachage mono latéral d’une triode. L’étage
d’entrée, de par la CR différentielle (encore une spécialité) et le
couplage croisé compense instantanément le déséquilibre de courant
(graphe 3) laissant le temps au polarisateur de prendre la relève
(graphe 2). On voit sur le graphe 1 que l’enceinte ne perçoit qu’un
signal bref de moins de 1W et que le déséquilibre final sera de moins
de 0.1W (30mV sur 8 ohms). Malgré tout cela il n’y a aucune interférence entre la polarisation et l’amplification du signal qui restent indépendantes. Le
polarisateur constitue avec l’étage de puissance un genre de pont de
Wheatstone amplifié qui maintient une composante continue nulle au
borne du HP, et ce en jouant en opposition sur les polarisations des
tubes de sortie (graphe 2). Cette possibilité est permise grâce à la
structure en circlotron (double alimentation flottante en sortie). Un
réglage fin d’offset permet d’ajuster ce 0V cc en sortie, quand on
remplace un tube par exemple. Les diodes 1N4004 servent à limiter le
courant dans l'étage final en cas de panne du tube polarisateur en
amenant une butée vers –30V de polarisation sur les deux branches. http://sites.estvideo.net/papanaka/OTL_circlotron/circlotron_otl_principe_v2.jpg
Arnaud H.
posté le 15-02-2007 20:44 Merci Arnaud pour ces explications, j'imagine le nombre d'heure de travail et de passions Bravo. Je vais essayé de lire tout cela , parce que l'aventure est tentante et ne parait pas d'un prix prohibitif ! A+
posté le 16-02-2007 08:06
Ce sont les alimentations de sortie qui posent certainement le plus de
problèmes ; 2 * 90V 1,5A par voie, car l’absence de transfo de
sortie fait que tout le courant vers les enceintes doit être fournit
par ces alimentations, comme dans un ampli à transistors, à cela près
que les tensions sont plus élevées. En plus nous avons deux fois +-
235V 25mA symétrique. Toutes ces alimentations sont stabilisées. En
prime les filaments sont très gourmands. Je conseille fortement des blocs mono, question poids. Les schémas des alimentations actuelles (stéréo) avec des simples transfos d’isolation pour les HT : http://sites.estvideo.net/papanaka/OTL_circlotron/Alim_sym.jpg http://sites.estvideo.net/papanaka/OTL_circlotron/Alim_OTL_DIV.jpg http://sites.estvideo.net/papanaka/OTL_circlotron/Alim_90V.jpg Les régulateurs VB408 sont devenus hors de prix, des tests avec des LR8 seront bientôt menés.
Arnaud H.
posté le 16-02-2007 12:54 Bonjour Arnaud Les
VB408 sont a 2.27 euros chez Farnell.Pourquoi avoir choisi un systeme
avec doubleur de tension 110v pour les 235v en sortie ? A+
posté le 17-02-2007 18:51
L'utilisation de doubleur de tension est une mauvaise idée, ça ne va
pas dans l'allégement des alim, bien au contraire , du à leur piètre
rendement.
A 1.5A de sortie, faut en pévoir environ 15 en amont.
posté le 22-02-2007 18:00
C’est fait, la seconde voie est également câblée en réaction anodique
(super-triode). Les premières écoutes (en cave) ne montrent aucune
régression sur les messages musicaux, la présence et la respiration
sont parfaitement conservées.
Arnaud H.
posté le 26-02-2007 08:34 Assis
devant mon scope, je me suis étonné du maintien parfait des signaux
carrés sur une charge complexe que représente une enceinte avec son
filtre intégré. Encore un phénomène inattendu ! Comme la
prochaine sortie publique doit inclure l’écoute d’enceintes SPICA TC50
de 4 ohms (si si !) j’ai tenté de modéliser celle-ci de manière à
reproduire à peu près leur courbe d’impédance (j’avais déjà le schéma
du filtre). J’ai ensuite raccordé le modèle des SPICA à celui de l’OTL
circlotron, et envoyé dans ce fatras une impulsion rectangulaire de 4ms. Et bien c’est assez surprenant ; le signal reste bien rectangulaire, sans rebond. Le
plus surprenant est le courant débité, on voit que l’OTL se démène pour
assurer la platitude du signal sur 4 ohms, aussi bien pendant qu’après
le signal. Il faut plusieurs milli-secondes pour vider l’énergie
emmagasinée par l’enceinte tout en maintenant le signal à zéro volt. Le graphe du haut montre le voltage sur l’enceinte. Le second graphe affiche les puissances dissipées en watts au total dans les tubes (pluche et pull, comme dirait ma moitié). Le dernier graphe correspond aux cathodes des tubes d’entrée (CR différentielle). Le
long délai nécessaire au retour à l’équilibre général est dû à la
charge des condensateurs de liaison sur ce signal totalement
dissymétrique. Je vous épargne les graphes sur charges résistives,
ils sont tristement carrés ; mais on y retrouve également ce délai
de rééquilibrage. Seul un ampli de courant continu en serait exempt. Je joins par contre le modèle utilisé.
Arnaud H.
posté le 27-02-2007 13:47 Bonjour Arnaud, Voilà
une chose qui me rassure au niveau de tes essais car aux vues des
courbes d'impédance de diverses enceintes, diy ou pas, j'avais un peu
peur quand à la tenue en puissance de l'ampli dans les basses
impédances et c'est pour cela que je suis parti sur huit 6080 au lieu
de quatre par voie et un peu aussi pour la puissance...
posté le 05-03-2007 10:58 Bonjour ! Les
premiers essais du régulateur haute tension LR8 sont en cours. Je teste
en fait le couple LR8 + BU806, un NPN Darlington 400V 60W utilisé en
balayage ligne. Pour débuter je teste son emploi pour les 90V 1.5A. En verra ensuite pour les +-235V 25mA. Mes premières conclusions sont positives, mais je n’ai pas encore dépassé les 100mA… J’ai
néanmoins constaté que le découplage du LR8 avec une capa 1µF est un
minimum. J’ai eu droit à quelques beaux accrochages rien que par
contact avec des pointes de touche.
Arnaud H.
posté le 05-03-2007 18:24 Premiers essais concluants à 1,8A sous 90V dans une config LR8+BU806. Le
BU806 est serré dans un étau qui fait office de radiateur et le
minuscule LR8 est refroidi grâce à une pincette auto serrante. Je
monte en puissance en chargeant par des résistances de plus en plus
faibles. La dernière est une 50 ohms de la taille d’un havane…les 90V
ne bronchent pas sous 1,8A, j’arrive même à tirer un bel arc électrique
toujours sous 90V. La tension amont à vide est de 155V avec une 10
ohms en série. En fait le schéma est le même que celui de
l’alimentation 2*90V de l’OTL en activité, le VB08 remplacé par le LR8
et le 2SC3182 par le BU806. Le condo obligatoire en sortie de LR8 est
par contre de 1µF. Cela donne confiance pour une utilisation future
du LR8, qui outre son faible prix possède un autre avantage sur le
VB408 : il admet un delta amont - aval aussi faible que 10V (contre 30V
mini pour le VB408). Reste le problème du radiateur pour ce LR8,
quand on les trouve ils sont encore hors de prix. Mais on peut toujours
le souder sur du clinquant en laiton ! (à isoler de la masse).
Arnaud H.
posté le 05-03-2007 22:28 J’avais
oublié de signaler une vertu très intéressante du Darlington
BU806 : son gain augmente avec le courant ; résultats des
courses : le tirage sur le LR8 ne bouge guère lorsque la puissance
demandée au BU806 augmente ! Dans le cadre de l’OTL (160 mA à
1500mA) le courant demandé au LR8 reste cantonné vers 5mA ; il a
même tendance à baisser légèrement quand la puissance demandée
augmente ! Autre chose : il est important d’avoir un condo
également en parallèle sur la charge, je constate des instabilités en
son absence. Mais de toute façon il n’est pas question de s’en priver à
cet endroit. Sinon, l’ondulation est à 350mV à 1500mA avec juste
47µF en parallèle. Entre 160mA et 1800 mA le voltage moyen ne baisse
que de 200mV. Je m’estime très satisfait de ces résultats. Je vous dessine le schéma puis je passe au 235V 25mA. A suivre...
Arnaud H.
posté le 06-03-2007 09:37 Ci-joint le schéma utilisé pour les tests du LR8 sous 90V. Le
montage en circlotron d’une seule voie nécessite de doublement de cette
alim flottante, le deuxième secondaire du transfo sera utilisé à cet
effet. Les diodes de protection internes au Darlington BU806 ne sont pas représentées.
Arnaud H.
Je
cherche ou acheter le régulateur haute tension LR8 pour remplacer le
VB408 qui n'est plus fabriqué. Je ne trouve personne qui le vende sur
son catalogue ou sur le net... Amicalement,
posté le 07-03-2007 17:29 Bonsoir ! J’ai
réutilisé le montage ‘à la Dubout’ qui m’a servi à tester la régulation
90V 1.8A (LR8 + BU806) pour l’adapter au 235V 25mA. Le pont diviseur du
réglage de tension est remanié en 1K ajustable + 100K. Et bien
comme il fallait s’y attendre, tout fonctionne. Le BU806 est moins à
l’aise sous ce petit débit, mais son gain (qui augmente avec le
courant) est encore suffisant. Tension amont : 265V Tension aval : 235V sous 25mA Courant base BU806 : 5mA Avec
un filtrage minimaliste en amont et en aval, l’ondulation est à 70mV.
Le faible gain du BU806 à ce régime y est pour quelque chose. Dans
tous mes essais, aussi bien à 90V 1.8A qu’ici à 235V 25mA le LR8 n’a
jamais débité plus de 10mA sous 30V soit une puissance dissipée de 0.3W
(j’y comptabilise le courant du pont diviseur). Une autre bonne nouvelle est donc que le radiateur est inutile pour le LR8. En boîtier TO252, sa lamelle dissipatrice (Vout) sera simplement soudée à une piste du CI. On va donc pouvoir réfléchir à un circuit imprimé pour bloc mono….
Arnaud H.
posté le 25-03-2007 18:53
Une petite anxiété s’était installée depuis quelques jours, connecter
des SPICA TC50 d’impédance 4 ohms et de seulement 83dB de rendement sur
cet OTL circlotron (2*12W efficaces sur 8 ohms) semblait osé. Mais
après tout, aussi bien les simulations que les essais de mise en
parallèle de 2 enceintes de 8 ohms avaient bien montré la faisabilité.
Alors il faut se lancer, sans trop faire de pub quand même… On sera
en comité réduit : Cornéliu, heureux propriétaire des Spica et
violoniste professionnel en orchestre symphonique, et Annie qui prête
son oreille candide de ‘non spécialiste’. N’oublions pas la machine à
café, l’après-midi sera longue ! On installe, la source sera un
lecteur SACD Philips 963 suivi d’un simple potentiomètre ALSP 47K log
monté dans un coffret d’ex préamp Quad vide. Les câbles d’enceinte sont
du Télécom à 6 paires torsadées soudées en parallèle à chaque
bout ; à raison de 2 longueurs de 1,8m par enceinte. L’OTL est en version 2 avec réaction anodique (super-triode). Je
branche, mets le chauffage puis la HT…silence pesant…aucune réaction,
pas un murmure, pas le moindre souffle perceptible dans les Spica.
Après tout, c’est normal. On s’installe et lance le premier mouvement de la seconde Symphonie d’Ersnt Toch (CPO 999 705-2) Et
là, stupeur ! Nous sommes transportés d’un coup dans un autre
espace, les murs n’existent plus, on est à 15m de l’orchestre, chaque
instrument est à sa place et y reste, les cuivres sont éclatants, sans
aucune agressivité, les timbales bien calées au fond font ressentir
leur touché de peau, les cordes sont bien lisses. Annie, notre
oreille candide émet alors cette réflexion : les enceintes ne sont
là que pour la déco ! Tout se passe ailleurs ! Je me
promène dans la pièce, passe même derrière les enceintes, la stabilité
de l’image est étonnante. Ces petites enceintes closes sont vraiment
surprenantes. Cornéliu est aux anges : ‘Je trouve mes Spica
transfigurées, on n’a plus l’impression de musique enregistrée, tout
est naturel avec des timbres parfaitement restitués.’ C’est vrai qu’il a l’habitude de les driver avec des amplis à totors.
Natalie Dessay nous enchante avec les cantates italiennes de Haendel, accompagnée par le Concert d’Astrée (Virgin Classique 0946 332624 2 3). Deux
prises de son très différentes figurent sur ce disque, effectuées en
des lieux différents, dont les Dominicains de Guebwiller réputés pour
leur merveilleuse acoustique, et tout près de chez nous de
surcroît ! (Clara Schumann y donnait déjà des récitals). C’est le
Délirio amoroso qui donne la meilleur impression car Natalie y est plus
en retrait. On l’entend bouger et même se reculer d’un pas durant les
fortissimo. Quelle merveilleuse présence !
C’est ensuite au tour d’Anne Sophie Mutter de nous scotcher (c’est le mot juste !) à nos sièges, avec le final des Métamorphoses de Penderecki (Deutche Grammophon 453 507-2) L’orchestre
est envoûtant, les graves profondes nous enveloppent et la soliste
étale toute la palette de son Strad, depuis la corde de sol jusqu’aux
harmoniques les plus élevées sans une once d’agressivité, même dans les
passages à l’arraché. L’orchestre demeure au second plan avec en fond
de cours un gong tout en tendresse. Le volume sonore est assez
réaliste malgré le faible rendement des Spica. L’ampli travaille
toutefois pas loin des 10W dans les fortissimo d’après la position du
potentiomètre. Pour la pause café, Cornéliu nous propose d’écouter
quelques plages de folklore en provenance de Moldavie, Valachie et
autres provinces roumaines. Le cymbalum s’installe avec beaucoup
de présence dans le coin du salon. On peut aisément différencier les
mailloches utilisées, bois, feutre. Violon tzigane, flûtes de pans,
accordéon se côtoient et toujours ces contre basses jouées à l’arraché
tout aussi typiques.
On change de style avec le ténor Christophe Prégardien qui nous chante un Lied (CPO 999 417-2). Il est présent là, au milieu du salon, avec le piano derrière lui. On l’entend respirer, déglutir.
Puis un grand moment avec Valéry Gergiev dirigeant le 3ièm mouvement de la 8ième symphonie de Shostakovitch (symphonie de guerre - Philips 446 062-2).
Les cordes martèlent à l’unisson tout en restant parfaitement
différentiées à chaque pupitre. Les roulades des trompettes restent
parfaitement nettes dans le fracas des fortissimo. Un frisson nous
parcoure l’échine quand les trombones viennent encore s’ajouter en fin
de mouvement. Grandiose ! ! On retrouve un salon minuscule
quand cela se fige après l’ultime réverbération de la salle du
Concertgebouw. On ne sait quoi dire, alors on se tait… Après une émotion pareille, la Messe à l’usage des couvents de Couperin est la bienvenue (BNL 112814/AB). Plein jeu et Kirie. Il ne manque que les odeurs d’encens et les prie-dieu ! Cornéliu commente : ‘une transparence incroyable’.
Plus intimiste : In tempo di Valse, extrait du quintet avec piano d’Alfred Schnittke (ASV QS 6251) qu’il composa après le décès de sa mère. Les
exécutant remplissent le salon, sauf le piano qui reste en recul.
Malgré tout, on ressent bien les vibrations du bois à la main gauche.
Les cordes suivent des lacis incroyables dans une ambiance hyper tendue
très réaliste. La fatalité semble planer. Au final, les cordes
désormais à l’unisson interfèrent en remplissant l’espace. On se
retrouve tout étonné, les cinq minutes et vingt secondes ont
défilé en un clin d’œil. A vivre et revivre…
J’ai quand même
joué au vicieux en poussant le couple OTL – Spica dans ses limites.
Mais il s’agit là de percussions dans l’extrême grave : pédale de
grosse caisse gommée dans une sarabande de Bach par le Trio Jacques
Loussier. Mais on ne va pas demander l’impossible à ces petites
enceintes closes.
Des écoutes annexes à très faibles niveaux ont à nouveau montré l’étonnante transparence de l’OTL dans les passages en sourdine. En
conclusions, malgré le désaccord évident d’une impédance de 4 ohms
seulement qui surcharge l’OTL et l’usage d’enceintes à faible rendement
nous avons pu apprécier pleinement ce mariage un peu surprenant même à
des niveaux plus que domestiques. Je rappelle qu’il est conseillé
d’utiliser des amplis d’au moins 50W pour driver les Spica TC50. Nous
étions ici loin du compte…mais quel régal !
posté le 27-03-2007 11:24 tu as raison François, quitte à mettre le paquet dans un ampli à tube, autant faire un OTL... J'avoue
qu'après moultes recherches sur le net pour trouver le schéma OTL
idéal, le projet d'Arnaud est arrivé à point nommé car j'avais commencé
à rassembler les composants pour une usine à gaz à base de 6KG6 sur un
schéma d'Alan Kimmel mais l'expérience d'Arnaud sur les 6080, et
surtout sa présence sur ce forum m'ont fait plongé dans l'aventure... Il vaut mieux que le concepteur du projet soit accessible car on ne se lance pas tête baissée dans ce genre d'ampli...
posté le 27-03-2007 12:11
Merci Franck pour tes encouragements, j'ai un couple de 6080WA Thomson,
il me reste a en trouvé 2 autres! ou 4 d'un coup pour l'appairage ce
serait peut etre mieux. Sais tu ou en trouver ?
posté le 27-03-2007 12:32 l'appairage !!! oublie;
impossible d'appairer une double triode toi-même à moins d'avoir un
stock très conséquent et beaucoup de chance...de plus, Arnaud utilise
un mix de 6080, 6AS7 non appairées et ça marche très très bien grace
aux divers réglages pour symétriser tout cela. je t'avoue que je m'étais posé la même question... où trouver des 6AS7/6080 ? j'ai
trouvé des 6080WA RTC par le biais de René (encore merci René) mais tu
peux trouver des Sovtek chez Banzai effects en allemagne ou Audiotriode
en France, regarde aussi du côté des sites de réparation de vieilles
radio, Yves m'avais donné une adresse, que j'ai oublié, où ils
vendaient des 6AS7G RCA en NOS neuves...et n'oublie pas les forum, il y
a toujours qqq'un qui peut te dépanner
En voilà des courageux ! Il faut quatre 6AS7/6080 non apairés par bloc mono (conseillé question poids). Ce
sont les NFET J309 qui devront l'être. Il en faut une vingtaine pour
dégager les quatre paires nécessaires en stéréo. Les meilleures paires
de J309 seront réservées aux étages d'entrée. Je les commande chez E44.
posté le 27-03-2007 17:41 merci a vous Arnaud, as tu fait un circuit imprimé pour la petite electronique ou as tu cablé sur cosses ? Avant je faisais tout sur cosses, mais le CI est pratique une fois le mise au point effectuée A+
posté le 27-03-2007 18:20
En pratique, du moins en ce qui concerne mes rèalisations, elles ne
sont soit jamais compètement terminées ou terminent leur vie sur une
étagère. Il est inenvisageable que je la duplique à l'identique.
Ca, c'est le boulot des grouillots du BE industriel ! ! ! C'est chiant ! J'ai longtemps été payé pour le savoir.
posté le 28-03-2007 11:53 Bonjour ! En
réponse à François : pour tout ce qui touche le signal, j’utilise soit
des liaisons directes soit des cosses relais. Pour le restant
(alimentations stabilisées, polarisateur) j’utilise des circuits
imprimés à bandes cuivrées et pré percées. L’ensemble fait un peu
fatras, et les alimentations externes ne sont pas sur la photo. Ce sont
les liaisons courtes et le circuit de masse qui ont avant tout focalisé
mon attention. La combinaison des régulateurs LR8 avec des BU806
s’avérant positive, j’envisage un avenir avec des blocs monos à
ailettes et un circuit imprimé unique par bloc. Mais j’ai d’autres
priorités budgétaires pour l’instant. La puissance des transfos pose
certainement un problème d’implantation s’il faut les faire cohabiter
avec le signal. C’est encore une zone d’ombre pour moi. Encore heureux
qu’il ne faille ni selfs ni grosses capas. Je vais faire un schéma général en séparant les éléments externes au circuit imprimé (transfos, BU806, fusibles).. Les transfos seront certainement deux par bloc, et toriques. 12,6V 6A + 110V 150mA + 110V 150mA (je conserve le principe des doubleurs) 2*110V (240VA) Roulettes et allume cigare en options, ha ha ! Visibles aussi sur la photo, les gaines en feraille qui blindent les câbles du chauffage filament (alternatif) : http://sites.estvideo.net/papanaka/OTL_circlotron/envers.jpg
Arnaud H.
posté le 31-03-2007 08:58 Bravo à notre Gentil Administrateur pour ses efforts de remise en état du Forum ! Pourquoi garder les doubleurs ? D’abord
les débits sont faibles et constants, ensuite le transfo a du fil plus
gros et plus court au secondaire, il est donc plus fiable, et on pourra
éventuellement se contenter de simples transfos d’isolation 230/2*115
bon marché comme actuellement (ceux de Conrad sont de très bonne
facture). Et puis…cela fonctionne très bien !
Arnaud H.
posté le 31-03-2007 11:04 Oui et si on attend les promos (plusieurs fois par an) on peut les avoir à -20% C'est très rentable par rapport à un transfo HT réalisé à la demdande.
posté le 31-03-2007 12:17
Oui, c'est une autre facette intéressante de cet OTL : on peut utiliser
des transfos d'isolation pour le +-235V (+doubleurs) ainsi que pour les
2*90V flottants. La régulation est indispensable, mais le couple LR8 +
BU806 avec son radiateur est abordable. Quant au 12.6V 6A, un torique
de 10V ou 12V auquel un ajoute quelques spires sera parfait. Evidemment
dans cette optique il faut 3 transfos par bloc mono. J'en ai cinq sur
l'alimentation séparée de mon montage stéréo, là je déconseille !
Arnaud H.
posté le 31-03-2007 14:47
C'est avant tout un problème d'induction, de poids, de blindage si on
fait cohabiter ; sinon un problème de connectique si l'on sépare les
deux fonctions. Le chauffage filament ne pose cependant aucun problème,
on ajuste les 12,6V en ajoutant une ou deux spires au transfo pour
compenser les pertes dues à la distance. Je vais faire un bilan
poids et des essais de rapprochements et d’orientation des transfos
pour cerner leurs influences en l’absence de blindage. Question à l'administratreur : les photos jointes vont-elles revenir ?
Arnaud H.
posté le 31-03-2007 14:51 Bonjour Comment
ça Arnaud ? Tu peux toujours joindre une image...Tu peux aussi donner
un chemin ou m'envoyer les grosses et je ferai un lien vers le stock
"images-forum"
posté le 31-03-2007 17:44
Les essais menés en approchant une alimentation 2*90V (4,5kg) à
proximité des tubes de sortie sont totalement négatifs à condition de
connecter les tôles du transfo au châssis. Les tests ont été
effectués au courant de repos d’une part, puis au courant maxi en
amplifiant un sinus à 1HZ. Une observation au scope du signal d’anode
du tube d’entrée n’a rien montré de particulier, je craignais en effet
une compensation par la CR différentielle. http://sites.estvideo.net/papanaka/OTL_circlotron/P3312122.JPG
posté le 01-04-2007 09:48 Bonjour Arnaud Effectivement,
tous les fichiers "images" antérieurs à la réinstallation du forum sont
partis en voyage Dieu sait où....Je vais regarder de très près cet
après midi.Les bases de données sont capricieuses lorsqu'elles
dépassent le cota octroyé par l'hébergeur.En fait, il peut supprimer
purement et simplement la base de données.Le problème, étant, que, même
en épurant le forum par la suppression des messages anciens ou non
ciblés, les enregistrements sur la base restent en place. Il faut donc
travailler directement sur la base de données en faisant très attention
! La solution étant celle que tu as adopté pour test dans ce fil, à
savoir, l'ajout d'une ligne HTML en fin de texte, pour afficher l'image
se trouvant sur ton site.Ce principe évitant de saturer la base.
posté le 13-04-2007 14:08 Bonjour ! Ne
croyez pas que je m’endors sur cet OTL, mais j’ai mis à l’étude la
version 3 du polarisateur. Je vous rassure tout de suite, elle ne remet
pas en cause la version 2, il ne s’agit que d’un module qui vient se
greffer par dessus, une version 2+ si vous préférez. Je rappelle que
le polarisateur a pour rôle d’égaliser les courants push et pull de
manière à annuler le courant continu résiduel dans la charge ; on peut
ainsi s’amuser à ôter et remettre des tubes de sortie en pleine marche
! Je rappelle également son fonctionnement en PID (proportionnelle,
intégrale, différentielle) et la participation de l’étage d’entrée à sa
fonction ‘différentielle’. Le point faible de la version 2 est la
légère dérive des courants de repos lors du vieillissement et/ou du
rodage de la double triode utilisée (E88CC) à droite sur le schéma : http://sites.estvideo.net/papanaka/OTL_circlotron/circlotron_otl_principe_v2.jpg La
version 3 est donc destinée à stabiliser les courants de repos, en fait
elle stabilisera la moyenne des tensions de polarisation entre les
branches push et pull. Je rappelle que les tensions de polarisations
varient en sens opposés, c’est leur moyenne qui restera ainsi constante
(les courants de repos sont égaux mais pas les polarisations, car les
tubes ne sont pas appairés). Voilà donc à quoi va ressembler cette
version 3 du polarisateur ; son HT –235V sera générée séparément et
deviendra fluctuante (-235 +- 30V) par l’action d’un LR8 : http://sites.estvideo.net/papanaka/OTL_circlotron/Polarisateur_v3.jpg Sur ce schéma seule la partie gauche est nouvelle. La stabilité des courants de repos ne dépendra plus que de la qualité des résistances et de celle des trimers de réglage. Le
doubleur supplémentaire sera greffé à travers un chimique sur le
secondaire 115Veff déjà utilisé pour la HT fixe à –235V (HT qui se
retrouve par ailleurs soulagée). A suivre… Que ceux qui ne suivent pas lèvent le doigt !
Arnaud H.
posté le 13-04-2007 22:30 Bonsoir Arnaud ingélieux en effet cette alim suiveuse qui nous evitra de lever le capot pour brancher le multimêtre. donc
resistance à couche métal bienvenues pour une meilleure stabilité dans
le temps et qu'en est-il du condo integrateur dans la base du
darlington, très bonne qualité ou bien un bon mkp ?
posté le 14-04-2007 09:20
Les valeurs ne sont pas encore bien arrêtées, mais le condo sera un
simple céramique de 10nF à 47nF. En fait il n'y a rien à intégrer, il
s'agit d'un découplage pour cette ligne à haute impédance.
L'intégration est fait avant par les 3.3µF déjà en place.
Arnaud H.
posté le 14-04-2007 10:15
Il ne faut surtout pas que la bande passante du polarisateur
(<0,5Hz) chevauche celle de l'ampli proprement dit (>1Hz), sinon
on obtient un superbe oscilateur TBF (motor boating).
Arnaud H.
posté le 14-04-2007 18:43
Simulations faites, le condo C28 sur la ficelle haute impédance aura
une valeur faible, un simple filtrage HF de 470pF par exemple. Si la
liaison vers les totors en Darlington est un peu longue on utilisera
plutôt un câble blindé. Une valeur de 47nF pour C28 provoque en effet
le superbe accrochage TBF que je redoutais. En attendant j’ai mis un
470pF sur le schéma fonctionnel : http://sites.estvideo.net/papanaka/OTL_circlotron/Polarisateur_v3.jpg On
reparlera de ces simulations, je vais y tester l’effet d’un
vieillissement des tubes et de la variation de leur HT. Le tout combiné
à un arrachage unilatéral d’une 6080.
Arnaud H.
posté le 17-04-2007 10:04 bonjour ! Une première illustration de la stabilité de la polarisation v3, ici sur une variation de –5V de la HT+. La variation inverse, non représentée est totalement symétrique. Notez
que la HT-, désormais flottante, est choisie vers –250V pour garantir
cette symétrie. Cela soulage également le LR8 qui restera sous 1/2W
dissipé. Dans le dernier graphe les deux courbes sont superposées. http://sites.estvideo.net/papanaka/OTL_circlotron/Polarisateur_v3_def_HT.jpg
_
A la seconde 5, un déréglage de 10V de l’alimentation +235V du
polarisateur/stabilisateur (courbe verte du graphe 1 représentée
inversée). On peut constater sur les graphes 2 et 4 qu’il ne se passe
rien de notable au niveau des polarisations et donc des courants de
repos. _ A la seconde 20, un arrachage d’une double triode
6AS7/6080. On peut constater sur le graphe 2 que les polarisations
divergent de manière à faire converger les courants de repos à un
niveau plus bas (graphe 4), ils passent de 160mA à 110mA. Sur le graphe
2 on constate également que la moyenne des polarisations ( V(mpol) vers
les totors en Darlington) ne bronche pas. Le graphe 3 traduit la réaction vers le HP : un petit blop de 45mW à l’arrachage puis un résidu de 0,6 mW permanent. En
prime on pourra continuer l’écoute à des niveaux domestiques avec un
tube de sortie en moins, comme l’ont montré les essais sur enceintes
Réga de 8 ohms (c-r du 29 janvier) sauf qu’à l’époque je n’aurais pas
pu dérégler la HT ! Encore ce schéma incomplet : http://sites.estvideo.net/papanaka/OTL_circlotron/Polarisateur_v3.jpg Pour
la simulation, les deux totors sont des BC237BP, mais maints autres
modèles sont possibles , quitte à ajouter des Zéner de protection. J'ai vainement cherché un diable cornu dans les smileys, dommmmmage....
Arnaud H.
posté le 18-04-2007 16:14 La simulation du polarisateur/stabilisateur version 3 se termine positivement avec des tests de vieillissement de l’E88CC. Jusqu’où faut-il aller ? Tel qu’il est utilisé, ce tube est nettement sous employé avec moins de 0,2W dissipé par triode. De
plus, les NFET dans les lignes de cathodes compensent partiellement le
vieillissement en s’efforçant de maintenir le courant. J’ai
néanmoins ‘ramolli’ les paramètres du tube de 2/3 pour ne rien
constater de notable hormis la baisse d’efficacité prévue dans la
compensation des dérives continues sur la charge ; un peu comme si on
utilisait une 12AT7. En tous cas, le contrôle des polarisations de l’étage de sortie reste parfait, ce qu’il fallait démontrer. Il
reste à passer à la pratique…j’attends quelque matériel et du temps
libre. Il faudra revoir à ce moment là la procédure de réglage. Extrait du schéma provisoire utilisé en simulation : http://sites.estvideo.net/papanaka/OTL_circlotron/Polarisateur_v3_simul.jpg Arnaud H.
posté le 08-05-2007 16:15
Je vois que l’on s’ennuie un peu sur le forum, alors voici une petite
étude sur simulateur pour résoudre le petit problème posé par la
présence de deux régulations négatives sur un même enroulement
secondaire. La première fournit –235V sous 14mA (0,8W dissipé par le
LR8) ; la seconde fournit 2mA sous une tension variable au circuit
polarisateur (entre -235V et –290V) de manière à maintenir une tension
moyenne (Pol) constante sur les grilles de l’étage de sortie. Pour
celle-ci le LR8 dissipera environ 0,1W. La circuiterie équivalente du polarisateur est simulée par R10 R19 R21 C15 C22. http://sites.estvideo.net/papanaka/OTL_circlotron/Alim_double_neg_principe.jpg
La
manipe consiste à déterminer la valeur et le sens de la polarité de C16
qui isole galvaniquement les doubleurs, seule la masse en aval étant
commune aux deux régulation. Résultats des courses : il faut 10 µF
par mA, donc un 33µF conviendra, en 100V au vue des graphes. Le sens de
la polarisation figure au schéma, la diode D10 évite l’inversion de
polarisation pendant la première demi-seconde qui suit la mise sous
tension. A la vue des graphes on voit que la stabilité est obtenue en un peu moins de une seconde : http://sites.estvideo.net/papanaka/OTL_circlotron/Alim_double_neg_signaux.jpg Ces graphes montrent les premières secondes de la mise sous tension. Graphe 1 : Tracé vert : la polarisation régulée moyenne de l’étage de sortie (vers –35V). Tracé bleu : HT –235 destinée aux étages d’entrée et drivers. Tracé
rouge : HT variable (vers –265V) assurant la stabilité de la
polarisation qui reste insensible aux variations de R10 et R19. Graphe 2 : Les deux tension Adj des LR8. On constate que les régulations accrochent quand Adj = 1,26V. Graphe 3 : Tracé vert : tension sur C16, très chahutée au démarrage, puis 30V en régime. Tracés
mauve et noir : les delta-V amont-aval aux bornes des régulateurs. On
les voit grandir lorsque les régulations accrochent. Elles doivent être
supérieures aux 10V nécessaires au bon fonctionnement des LR8. On a ici
55V pour la régulation du haut, ce qui assure une compatibilité avec le
VB408 déjà physiquement en place sur mon ampli. Par contre pour la
section basse (tracé noir) le LR8 s’impose, le delta-V (trop proche de
40V) étant trop faible pour un VB408. Dernier point : la Zéner de
43V n’a aucune fonction régulatrice, elle ne sert qu’à protéger les
totors en Darlington. Les Vce maxi de ces totors sont supérieurs au Vgk
de cut-off des 6AS7, la valeur de la Zéner (43V) se situe entre Vce
maxi et Vgk de cut-off.
posté le 29-05-2007 16:48 Bonjour ! De
retour de vacances (au pied du Ventoux) j’ai câblé le supplément de
composants nécessaires aux essais préliminaires de la version 3 du
stabilisateur. Pour l’instant une seule voie est concernée. Je profite
de l’espace resté libre sur la carte HT +-235V pour y ajouter le LR8 et
son environnement (+doubleur isolé galvaniquement). Le LR8 est
directement soudé sur la plaque par sa languette radiateur (photo). Il
dissipera sans problèmes les 0,2W exigés. Le pont de réglage et le
condo 1µ 450V sont soudés au plus près. Sur ce circuit toutes les
masses sont en peigne à raison d’un peigne par voie. Les premiers
essais sont effectués OFF, c’est-à-dire sans raccordement au
stabilisateur de l’OTL, celui-ci est remplacé par un circuit résistif
variable équivalent. Les résultats sont conformes à l’attente ; le
verrouillage est assuré sans problèmes dans une plage de variation plus
que suffisante. Le Darlington de BC237C convient, son courant d’entrée
est de 2nA, il ne risque pas de surcharger le stabilisateur ! Je
vais pouvoir passer au recâblage d’une voie du stabilisateur…comme
disait ma belle-maman : faire et défaire, c’est toujours travailler !
(elle tricotait beaucoup !)
Arnaud H.
posté le 30-05-2007 14:32 Bonjour Arnaud, bonnes vacances ? pas trop de vent ( de pluie aussi) au mont ventoux !!! je vois que tu t'y recolles dès ton retour, pas le temps de souffler... à
propos d'alim, à quoi sert la resistance de 10 ohms/ 10w sur le
collecteur du transistor dans tes alim de 90v et comment calcules-tu sa
valeur ?
posté le 30-05-2007 18:33 Bonjour Frank ! Le séjour au pied du Ventoux fut excellent, avec un petit vent du sud ! J’ai même poussé jusqu’aux caves de Gigondas ! La
résistance de 10W dont tu parles ne sert que de protection en cas de
court-circuit ou de Vgk insuffisant sur l’étage de sortie. Pour le
calcul la loi d’ohm suffit (partir du courant crête). Elle a déjà
servi, et le nez suffit à détecter sa surcharge ! Je pratique mes
premiers essais de la pola régulée V3, pour l’instant j’ai un léger
motor-boating auquel je m’attendais en peu il est vrai…
Arnaud H.
posté le 30-05-2007 19:08 Bonjour à tous Et le Rasteau, et le Cairanne, alors ? En
pleine forme Arnaud ! Pas trop froid dans ta cave ? J'ai laissé une
annonce sur le forum de René. Tu regardes et tu me fais signe si tu es
intéressé par quelques trucs...
posté le 30-05-2007 21:23 vu que j'ai le double en courant crête avec huit 6080 au lieu de 4, une 5.2 ohms devrait suffire alors...
au
sujet des resistances de 0.1 ohm, je ne trouve pas de non selfique dans
cette valeur, il y a des shunts 0.1 ohm 1% 10w en bobiner type RH10,
est-ce que cela posera un problème d'instabilité si j'utilise cela ou
as-tu une adresse où je peux trouver des 0.1 ohm non selfique ?
ton motorboating est du à ta nouvelle pola !!! pourquoi ? Merci Arnaud
posté le 31-05-2007 11:34
Je te rassure Frank, le motor boating (très très faible) n’était dû
qu’aux entrées de l’ampli qui était resté accidentellement en l’air.
Tout est rentré dans l’ordre en y mettant des bouchons (mais pas ceux
du Gigondas !). La v3 se comporte apparemment très bien, elle
obligera néanmoins de faire passer de 100K à 150K les résistances en
série avec Pot3 et Pot7 car la HT se situera vers –265V au point milieu
du polarisateur. La pola semble très bien accrochée, la tension moyenne
des pola push et pull est stable au digit 100mV près ! Il me reste encore à préciser le découplage de la nouvelle HT variable. Les essais continuent... A
propos des 0,1 ohms les miennes sont récupérées sur des amplis à totors
désaffectés. On peut mettre des 1 ohm voir jusqu’à 5 ou 10 ohms mais en
rehaussant la HT jusqu’à 105V. La simulation à montré la possibilité
mais je n’ai pas fait d’essais. Merci pour ta proposition de matériel Marc, mais je sature un peu….
Arnaud H.
posté le 31-05-2007 13:50 ok pour les 0.1 ohm je mettrais des 0.22 ohm en passant le reglage de pot3 et 7 à 35 mV au lieu de 16 sans changer les 90v; il ne devrait pas y avoir de difference ? toujours question puissance : pour pot1, du 1w serait suffisant ?
posté le 31-05-2007 14:56
Le courant crête dans les 40 ohms ne dépasse pas 3mA avec mes 4 tubes,
donc moins du milli dans Pot1 soit moins du demi milliwatt dissipé ! Pour
le choix de R1 et R24 à 0.22 ohms c'est OK. En augmentant leur valeur
(pas plus de quelques ohms) on ajoute une CR locale qui réduit encore
la distorsion. Il faut monter légèrement la HT en conséquence, d’où un
swing maxi augmenté, un poil de watts en plus mais des tubes qui
commencent alors à être malmenés, et une puissance encore plus grande
demandée aux alimentations ! http://sites.estvideo.net/papanaka/OTL_circlotron/circlotron_otl_principe.jpg Arnaud H.
posté le 31-05-2007 16:55 J’ai donc fait passer les résistances qui sont en série avec Pot3 et Pot7 de 100K à 150K. Ensuite
j’ai révisé la procédure de réglage qui malgré le potar supplémentaire
(Pot8 sur futur schéma), s‘en trouve agréablement simplifiée ! Soit
donc Pot8 le réglage du LR8. C’est lui qui va fixer définitivement la
polarisation moyenne entre push et pull. (vers –37V avec mes tubes en
place)
Principe du réglage : avoir simultanément avec un bouchon
court-circuit à l’entrée de l’ampli, une charge fictive en sortie et
l’offset à zéro (Pot6 au zéro) : _ environ 160mA dans R1 ou R23 (16mV sur 0,1 ohms) _ environ 0V entre les anodes des E88CC du polarisateur _ environ -265V pour –HT vers Pot3 et Pot7
On
commence très négatif pour ne pas surcharger les tubes de sortie. Il
m’a fallu 10 minutes par petites touches sur Pot3, Pot7 et le nouveau
Pot8 pour arriver aux 3 réglages désirés. En pratique : Pot3 et
Pot7 sont maniés en parallèle pour maintenir 0V entre les anodes des
E88CC du polarisateur (les tubes de sortie doivent débiter un peu pour
que ça marche). Pot8 ajuste la polarisation simultanément pour push et pull (pour les courants désirés). On alterne donc Pot3//Pot7 avec Pot8 jusqu’à satisfaction.
La retouche finale de l’offset (Pot6) ne concerne qu’un résidu de mV en sortie HP. Vous
constatez qu’on ne contrôle qu’un seul courant, l’égalité est garantie
par le delta nul entre les anodes de l’E88CC si offset nul. Ultime réglage : Pot1 qui annule les bruits induits d'origne interne. Sur la photo : _ la tension sur R1 _ la tension –HT= -265V (elle va bouger légèrement pour maintenir la pola moyenne entre push et pull). _ le delta nul (<1V) entre anode (écran d’un scope avec masse flottante).
Arnaud H.